Le plan d’Action logement qui prévoit un investissement de 9 milliards d’euros « ne va pas tout
résoudre », a affirmé jeudi 10 janvier sur franceinfo Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association
Droit au logement (DAL). Ce plan de l’organisme destiné à aider les salariés à se loger, anciennement
appelé « 1% logement », vise à aider « les plus modestes », notamment en rénovant les logements ou en
aidant les salariés à déménager. « Ce plan va résoudre une petite partie des problèmes vécus par des
personnes qui sont logées dans des passoires thermiques », a réagi Jean-Baptiste Eyraud, qui estime ces
mesures insuffisantes, même s’il les juge « positives ».
D’autres mesures sont nécessaires en plus du plan d’action logement
« Ce que je regrette c’est que ce soient les salariés qui soient sollicités pour financer » et non pas « les
personnes qui ont beaucoup d’argent, ou les grands profits, les actionnaires, les grands profits immobiliers et spéculatifs qui sont la cause de la crise du logement que nous connaissons aujourd’hui.
Nous n’avons jamais connu autant de sans-abris et de mal-logés depuis plusieurs décennies », a-t-il dit.
Pour Jean-Baptiste Eyraud, « il faudrait que ce plan s’accompagne d’une politique vigoureuse » en agissant « sur le logement cher », en décourageant « la spéculation immobilière, en baissant les loyers, en relevant les APL et en produisant massivement du logement social. »
« Dans les années 70, les Français consacraient en moyenne 10% de leur revenu pour se loger, aujourd’hui en moyenne c’est 26% et en zone urbaine on monte très rapidement à 40 ou 50%. La France est le pays ou le logement est le plus cher rapporté aux revenus des ménages », selon le porte-parole du DAL.