Dans un marché très tendu, les banques continuent de remonter leurs taux de crédit immobilier. Emprunter coûte de plus en plus cher.
Les courtiers, ont reçu les grilles de taux de crédit immobilier applicables pour le mois de septembre. Ils constatent tous une nouvelle hausse. D’après Empruntis, cette hausse s’élève à 5 points de base , pour un pourcentage moyen à 1,90%. Les intérêts s’élèvent à 1,75% sur 15 ans, 1,90% sur 20 ans et 2,05% sur 25 ans. Des niveaux proches de ceux enregistrés par Pretto : 1,76% sur 15 ans, 1,95% sur 20 ans et 2,07% sur 25 ans. Le courtier en ligne enregistre quant à lui une hausse moyenne de 10 points.
Maël Bernier, le porte-parole de Meilleurtaux affirme que “Le message des banques est clair : elles ne peuvent pas prêter à perte et sont forcées d’augmenter les taux pratiqués, même si l’usure est trop faible”. Ce taux plafond, est le taux au-dessus duquel les banques ont interdiction de prêter. Il s’élève aujourd’hui à 2,57% pour les crédits de 20 ans et plus. Au 1er octobre, il devrait augmenter, pour que les banques disposent de plus de marge de manœuvre pour octroyer leurs crédits.
De bonnes nouvelles concernant la hausse des taux de crédit
La porte-parole d’Empruntis indique que “Tous les établissements nous disent qu’ils comptent là-dessus pour relever leur taux, mais ils ne s’entendent pas sur l’ampleur de cette future l’augmentation : 10, 20 ou même 40 points selon certaines banques”. Si la troisième option l’emporte, le marché se retrouverait dans une situation similaire à celle du printemps 2017, avec des taux identiques et une usure proche des 3%.
Le relèvement du plafond d’usure pourrait être une bonne nouvelle pour les emprunteurs. Effectivement, ces derniers sont souvent évincés à cause d’un Taux annuel effectif global (TAEG) trop élevé et supérieur à l’usure. Environ 30 à 50% des dossiers refusés le sont à cause de cela.
Autre bonne nouvelle, jusqu’à la fin de l’année, les banques peuvent être tentées de contenir la hausse des taux. Effectivement, comme le rappelle Cécile Roquelaure : “Tous les dossiers engagés à partir d’octobre seront finalisés à partir de 2023. Or, les banques tiennent à bien démarrer l’année et ne pas être en retard sur la réalisation de leur objectif de production de crédit.
Cependant, la mission sera délicate pour les banques. Leurs politiques de crédit sont également tributaires des taux d’emprunt d’Etat. Les chiffres de la Banque de France sont limpides. Les obligations assimilables au trésor (OAT) sur 10 ans ont vu leur taux passer de 1,35% le 2 août à 2,19% le 1er septembre. Le coût du refinancement a lui aussi augmenté. Depuis juillet, la BCE a décidé de faire passer son taux directeur à 0,5%, renchérissant l’approvisionnement en liquidité pour les banques commerciales.
Suivez-nous sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/CabinetCIECP/
Vous pouvez prendre contact avec notre expert immobilier à contact@CIECP.com