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Le prix des matériaux de construction inquiète le secteur du bâtiment

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Aujourd’hui, les matériaux de construction connaissent une pénurie. Principalement le bois, ce qui a fait monter en flèche leurs prix.

Les professionnels du bâtiment préviennent que la pénurie de matériaux de construction, en particulier le bois qui est à la hausse des prix, sont généralement d’un ralentissement de l’activité dans l’industrie. « Le choc de la pandémie se manifeste clairement dans les coûts depuis la fin 2020. Une fois les stocks épuisés, la désorganisation des filières productives et des transports internationaux conduisent à de fortes hausses des prix des matériaux » a mentionné Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) lors d’une conférence de presse.

Selon FFB, la pénurie a été observée d’abord sur l’acier et le cuivre, puis sur le bois de construction et d’autres métaux non ferreux. Olivier Salleron a indiqué : « Le mouvement gagne plus récemment les plastiques, le polyuréthane et le polystyrène » et « les matériaux plus techniques avec les composants informatiques, les puces, et tout ce qui est composants en silicium arrive quasiment en rupture ».

Des chantiers « systématiquement en perte » ?

Les professionnels du secteur estiment que les prix ont augmenté de « 30%, voire plus encore, sur les produits bâtiment ». La FFB a cité un exemple récent dans lequel un fournisseur américain a proposé d’acheter du bois en région Pays de Loire, du bois de structure à 700 euros le m3 à la sortie de l’usine contre un prix habituel de 200 euros le m3 livré sur chantier.

Face à la flambée des prix des matériaux, « force est de constater que la plupart des marchés restent signés à prix ferme, non actualisables ni révisables, et prévoient des pénalités de retard », FFB regrette qui craint de voir des chantiers se révéler « systématiquement en perte ». Quant à l’avenir du secteur, la FFB met en garde contre « une panne » à venir avec à fin janvier « des permis encore en recul de 9% en glissement annuel sur trois mois » après une chute de 15% en 2020. « Sans relance puissante et rapide, la barre des 300.000 logements commencés sera très probablement enfoncée au tournant 2021-2022 », redoute l’organisation.

Selon les données de la FFB, le bâtiment a perdu au total 2900 emplois en 2020, soit 0,2% uniquement dans l’intérim. Cependant, elle a averti que « 70.000 emplois se trouveront très fragilisés à l’horizon 2022, compte tenu des délais de production », et compte tenu du secteur non résidentiel, il y aura une réduction de 100 000 emplois. La FFB représente aujourd’hui 50 000 entreprises adhérentes qui emploient les deux tiers des 1.121.000 salariés du secteur.

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